Un patrimoine naturel exceptionnel

Les sites classés

Le plateau d’Emparis:

Plateau d'Emparis au col St Georges - Photo G. Vandenabeele
Plateau d’Emparis au col St Georges – Photo G. Vandenabeele

Des prairies fleuries à perte de vue, avec en toile de fond la Meije et ses Glaciers, le tout à environ 2000 mètres d’altitude, le plateau d’Emparis est un océan de verdure, calme et reposant au cœur des reliefs escarpés de l’Oisans.

 

 

Le lac des Quirlies

Au dessus de Clavans en Haut Oisans, au cœur du massif des Grandes Rousses, se reposent les eaux glaciaires du Lac des Quirlies avant de s’élancer dans le tumultueux torrent du Ferrand.

Les randonneurs courageux mériteront l’enchantement qu’offre ce paysage exceptionnel.

 

La faune

La richesse de la faune des Écrins (plus de 350 espèces de vertébrés) tient à la diversité de ses conditions écologiques. La conservation de ces espèces sensibles au dérangement est étroitement dépendante de la maîtrise de nombreuses activités de loisirs (pratique du ski, des raquettes à neiges…).

Espèce emblématique, les chamois étaient à peine 3 000 à la création du parc. Ils sont près de 15 000 aujourd’hui, preuve de leur parfaite adaptation au milieu. L’évolution des populations est suivie de près, à l’aide de différentes méthodes de contage, par le parc et la Fédération des chasseurs de l’Isère. Ils sont facilement observables, tant en bordure de route qu’au cours de randonnées dans la vallée.

Le bouquetin doit son retour aux opérations de réintroductions qui ont été menées : près de 600 animaux fréquentent à nouveau les parois rocheuses du massif. L’espèce a failli être exterminée à cause de sa stratégie de fuite, qui consiste à grimper sur une falaise le plus haut possible – stratégie peu efficace face au chasseur.

Symbole du parc national, l’aigle royal est très présent en Oisans. Le couple le plus reproducteur du parc, avec un à deux aiglons par an, a d’ailleurs construit son aire dans la vallée du Ferrand, dans les falaises entre Clavans et Besse, sous le plateau d’Emparis. Son aire est toujours construite en aval des territoires de chasse, car il est plus aisé de se laisser planer lorsqu’il ramène une proie à son aiglon.

L’aigle royal partage le ciel avec le gypaète barbu et les vautours fauve et moine, qui sont très nombreux à se nourrir sur les alpages du plateau d’Emparis. Une belle colonie a d’ailleurs élu domicile dans des falaises de la communes de Clavans, et retourne chaque soir s’y reposer.

La vallée abrite d’autres espèces emblématiques de montagne qu’il n’est pas rare de croiser à la tombée de la nuit, comme le sanglier, la marmotte, et le lièvre variable. Dans les airs, votre regard pourra croiser le vol d’un lagopède alpin (oiseau d’origine arctique, relique de l’époque glaciaire), la chauve souris, le tétras-lyre (espèce emblématique des Alpes), la perdrix bartavelle, la caille des blés, le crave à bec rouge, ou la niverolle alpine (passereau des montagnes).

Enfin la situation géographique du parc et la diversité de ses milieux expliquent le retour naturel de grands prédateurs tels le loup (pas de meute mais des individus solitaires) et le lynx, qui n’ont cependant pas encore été observé en zone périphérique du parc.

Pour plus de renseignements, visitez le musée des minéraux et de la faune à Bourg d’Oisans.

Tél : 04 76 80 27 54

 

La flore

circe des champs emparis

Plus de 1800 espèces végétales sont identifiées dans le parc national des Écrins. Cette diversité répond à l’étagement de la végétation de 800 à 4102 m.

La région du Haut-Oisans réunit les vallées de la Romanche, du Vénéon et du Ferrand, et se définit par une ambiance fortement minérale de haute montagne glaciaire et rocheuse.

Cet espace présente une grande diversité géologique (calcaire, roches cristallophylliennes acides, placages morainiques d’origine glaciaire…), qui est naturellement reliée à une importante variété d’habitats naturels : mosaïque de pâturages, prairies humides, “ bas-marais ” de pente (alimentés par la nappe phréatique), cariçaies (formation végétale dominée par les laîches), prairies méso-hygrophiles, etc…

Au-dessus de 2000 m d’altitude apparaissent progressivement des pelouses alpines rases, des rocailles et des formations d’éboulis, de moraines et d’escarpements rocheux. Avec son aspect “jardiné”, l’étage subalpin est le paradis du randonneur. Il se caractérise par une forêt moins dense voire discontinue (bouleau, mélézin), qui laisse souvent la place à des pâturages ou une lande. Il a souvent fait l’objet d’un déboisement pour accroître les surfaces d’alpages.

GENEPI1 SALSE 0706

La diversité floristique est ici très importante. Parmi les espèces remarquables on citera la campanule du Mont Cenis et la saxifrage à deux fleurs, qui logent dans les éboulis calcaires. Les combes à neige sont caractérisées par une espèce rare, l’Arabette bleuâtre. Les zones humides du site abritent quant à elles le cirse fausse hélénie, la grassette à éperon grêle, la swertie vivace, le saule pubescent et le saule faux daphné. Les rocailles et rochers d’altitude ne sont pas en reste, puisqu’ils renferment l’herniaire des Alpes, le myosotis nain, la potentille des frimas et le genépi jaune.

Le génépi est, (avec l’edelweiss), une des plantes les plus populaires et représentatives des Alpes. Il existe en quatre espèces, qui servent principalement à la confection de liqueur, mais également à de plus en plus de produits dérivés (bière, tisanes, saucissons…). La cueillette est réglementée, puisqu’il est autorisé d’en prélever une poignée par personne (sauf pour le génépi blanc qui est totalement protégé).

En raison de ses racines délicates et de sa lente régénération, le génépi est une plante fragile. Sa récolte doit donc se faire avec un objet tranchant évitant tout arrachage et destruction de la plante, et ceci dans le but de perpétuer cette tradition ancestrale qu’est la cueillette.

A proximité de la vallée du Ferrand (en direction de Briançon), vous pourrez visiter le Jardin Botanique Alpin du Lautaret. Crée en 1899, il est le témoin d’une passion centenaire de l’Université de Grenoble pour la flore alpine. La richesse des collections et l’aménagement en rocailles intégrées au paysage font de ce jardin d’altitude l’un des plus beaux d’Europe.

Ce texte est inspiré du document ” Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique – Haute Vallée du Ferrand ” de la Direction Régionale de l’Environnement.